Pour faire un long-métrage grand public (ou pas, d'ailleurs), on a besoin de remplir un certains nombre de fonctions avec une ou plusieurs personnes. Il faut un réalisateur, un producteur, un chef opérateur, etc. Ce qu'Edgar Wright a oublié dans Last Night in Soho, c'est qu'il faut un scénariste. Quoi ? Ils sont deux à l'écriture. Entendons nous bien. Le dernier Wright est un film à la mise en scène brillante, c'est peut-être la meilleure réalisation que j'ai vu cette année, on cite intelligemment l'Enfer de Clouzot et Suspiria d'Argento, on reprend les codes du giallo, des sixties, on est bombardé d'idées visuelles en permanence, c'est un grand régal pour les yeux, c'est rythmé... Mais Dieu que c'est bête à manger du foin, que ça ne raconte rien, que c'est vide et vain ! Le film enchaîne des twists impossibles, un puritanisme bas de gamme et un message politique dont on ne sait si ça s'adresse à des féministes radicales ou à des incels. C'est ridicule, ça se prend au sérieux, c'est un navet emballé dans un joli paquet. Si mon cerveau va mal, mes yeux au moins sont comblés. Bof.