Amen !
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le 13 mai 2018
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Comment devient-on un héros (américain évidemment) ?
Si Clint Eastwood continue sa quête de récits héroïques américains, cette fois il repousse encore plus loin, le côté lambda de ses héros, en décidant de narrer le destin ces fameux américains lors de la tentative d’attentats du Thalys le 21 août 2015.
Il ne s'agit plus d'un sniper des forces spéciales (American Sniper) ou d'un pilote de ligne (Sully), mais de trois amis d'enfance aux parcours professionnels différents, sans réelles "qualités".
Cela n'a rien de péjoratif de dire ça, d'ailleurs le début du film s'attache à montrer les hésitations, les échecs, la normalité de ses individus.
Dans 15h17 pour Paris, la banalisation de l'héroïsme se filme aux frontières du documentaire.
Mais à vouloir trop faire "réel", Eastwood oublie peut-être quelques ingrédients de cinéma : la réalisation est quelconque, la photo est neutre, les acteurs parfois mauvais.
On note tout de même l'effort fait dans la reconstitution méticuleuse des faits, ne serait-ce que la présence des héros ou de personnes présentes au moment du fait.
C'est assez unique que de voir ces héros jouer leurs propres rôles, rejouer leurs propres vies, on ne peut que saluer ce choix audacieux (mention spéciale à Spencer).
C'est presque un nouveau type de cinéma que le vieux Clint nous offre, il s'agirait d'une thérapie, d'un exutoire pour les passagers du train face au traumatisme, à travers le nécessaire rassemblement de détails précis de l'attaque, la peut-être douloureuse plongée dans le passé, mais aussi la fin héroïque, le sentiment d'avoir assister de près à la solidarité humaine, à l'héroïsme commun.
A la fin, des extraits de télévision et du film s'entremêlent, matérialisant en conclusion, l'objet mixte, dichotomique, ambivalent mais surtout inédit qu'est ce film.
1 ton en dessous d'American Sniper, et 2 tons en dessous de Sully, le film n'est toutefois pas aussi mauvais que le "sosie" de François Hollande à la fin.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste 2018 : Dans les salles obscures ...
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le 11 févr. 2018
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