Je dois avouer que, exception faite du Pont des Espions en 2015, j'ai un peu du mal avec le Spielberg récent, n'ayant plus trouvé son cinéma transcendant depuis 2005 et La Guerre des Mondes.
Alors, lorsqu'il se lance dans l'adaptation de Roald Dahl, j'ai quelques préjugés, surtout vu le scénario, qu'il a malheureusement plutôt confirmés. Si le génial réalisateur de Rencontres du Troisième Type démontre toujours un certain savoir-faire, et une habilité certaine à raconter des histoires, surtout de ce type, il n'arrive plus à transcender son cinéma et faire ressortir des grandes sensations et atmosphères de ses œuvres et dans ce cas-là, il peine même à passionner pour les enjeux et personnages.
C'est vraiment dommage, car il démontre toujours une certaine créativité, quelques séquences font ressortir la magie qu'on a jadis plusieurs fois vu dans son cinéma, mais cela reste encore insuffisant. Il y a comme une certaine overdose dans son film, trop de guimauves ou encore trop d'effets finalement vains et malgré un certain travail visuel, ça ne paye pas. Quelques séquences relèvent tout de fois le niveau global, qui n'est pas non plus catastrophique, tout comme un certaine charme, notamment lorsqu'il dépeint les rues de Londres.
Loin d'être un Spielberg majeur, Le Bon Gros Géant paye ses quelques excès ainsi qu'un certain manque de magie, malgré tout de même un vrai savoir-faire de son réalisateur, qui met en scène l'attachant univers de Roald Dahl.