Ingrédients:
- 100 kilomètres de pâte dure, croquante et dorée
- 1 contexte de guerre civile
- 3 personnages mûrs
- 200 000 $, parfois en or
- 500 pierres et croix tombales
- ≈ 45 minutes de sauce Morricone
Temps de dégustation: 3 bonnes heures magiques.
Mode de préparation:
Prenez la pâte, étalez-la bien dans tous ses confins et faites bien attention à montrer tous ses détails. Allez des roches rougies jusqu'au désert agonisant, tout en vous abreuvant dans les rares clairières que vous rencontrerez. N'oubliez pas que l'esthétique est indispensable, et la pâte est le support principal de votre plat. Mettez-la enfin dans le four, à une température ambiante de 45°C.
Passez maintenant au contexte. Battez bien les yankees et les rebelles. Pas de souci si vous perdez des milliers de mains et de jambes sur la route. L'essentiel est de dépeindre cette guerre avec un peu d'humour. Pour cela, un général taré et une bouteille de Whisky de préférence feraient l'affaire.
Ensuite, ajoutez les 3 ingrédients principaux, qui devront apparaitre en premier sur votre plat. Commencez d'abord par Tuco, le Truand. C'est un peu l’archétype de la vermine assez idiote qui se faufile partout, allant à l'encontre de tous les principes moraux. Mais ne le sous-estimez pas, parce que sa ruse, et parfois son adresse lui permettent de sortir de toutes les embouchures. Désagréable au possible, c'est l'ingrédient qui rajoute une saveur spéciale, propre à la recette.
Puis, vous pourrez incorporer la Brute, Angel Eyes. Le méchant, tout simplement. Mais il a quand même une classe que seulement Clint Eastwood parvient peut être à égaler. La fin excuse les moyens pour la Brute. On le comprend, pour une somme aussi grande en des temps pareils...
Enfin, mettez ce blondinet irrésistible, qui plaira surtout aux filles. Blondie, comme l'appellent les intimes, c'est le mystère total. Ataraxe, il ne parle que si on lui demande. Et quand il le fait, sa voix prend un ton doux, calme et rempli de virilité. Une caricature de "Bon".
L'ingrédient suivant a de quoi vous rassasier. Après une longue expédition dans le désert, 200 000 pièces de monnaie (quelquefois en or) sont bienvenues. Mais alors que vous croyez les avoir trouvées, vous vous voyez perdu dans une forêt de croix en bois. Scènes de délire, va-et-vient continus et un retournement de situation imprévu. Hmm, somptueux !
Enfin, n'oubliez surtout pas d'ajouter la sauce finale. Vos spaghettis en seraient trop fades sans les colonnes sonores de maitre Morricone, qui signe sans doute son meilleur produit. Et pourquoi pas, la meilleure bande-son dont un film a pu se réjouir.
Si vous avez bien suivi tous ces pas, vous vous retrouvez avec la plus belle, complexe et inspirante réalisation cinématographique. En somme, le meilleur plat de la cuisine Leonaise.