The Good
Il était grand et blond
Cigare au bec, lueur dans l’œil
Le mystère plane sur ce bandit sans nom
The Bad
Il était brun et vil
Un poil sadiques ces yeux d’ange
L’odeur du sang émane de ce cœur fébrile
The Ugly
Il était petit et fourbe
Un brin vicieux sous ses airs d’idiot
Ses mains exhalent les relents de la tourbe
Pour conclure sa trilogie du dollar, le Maestro orchestre une épopée sombre et pessimiste et crée des personnages grandioses et immortels. Trois bougres égoïstes qu’un seul objectif réunit (dans diverses combinaisons) vont traverser des morts presque certaines, en plus des horreurs de la guerre qui élèvent le niveau de violence, et tout cela dans des décors inoubliables. Une route tortueuse et pleine de rebondissements va finalement mener à un tribellum que les mémoires ne peuvent négliger. Tout dans cette scène est un signe de génie cinématographique.
À la fois beau, triste et jubilatoire, ce film gardera toujours une aura de chef-d’œuvre pour beaucoup. Je ne vais pas énumérer les raisons absolues, mais seulement dire qu’il a pour moi un statut particulier, qu’à chaque visionnage j’en ressors secouée, et que des souvenirs de mon enfance y sont rattachés. La maîtrise de Leone ressort de toute sa splendeur dans des plans à couper le souffle, une créativité puissante et une profondeur qui imprègne la pellicule. Et tout cela ne pourrait être séparé de la musique d'Ennio Morricone qui colle à chaque image forte et qui résonne toujours autant dans nos cœurs.
Ainsi, au milieu de ce Sad Hill aux multiples tombes, les regards s'affrontent sans un mot...
Blondie retrouvera son poncho (pour mon plus grand plaisir),
Angel Eyes recevera ce qu’il mérite,
Et Tuco aura toujours le meilleur mot de la fin:
“You know what you are? Just a dirty son-of-a-beeeeeeeeeeeeeeeeeeeh !”