André Hunebelle n'a décidément pour lui que sa faculté à reconstituer, par les décors et les costumes, le faste de l'époque de l'Ancien Régime.. La pauvreté de sa mise en scène n'est pas faite pour surprendre et se manifeste tout au long du film. Son adaptation du roman de Paul Féval témoigne d'une totale absence d'inspiration, de personnalité, et d'une lecture primaire. Le non-dit, l'ellipse, Hunebelle ne connait pas. Sa réalisation est démonstrative jusqu'à la puérilité. Tous les rebondissements attendus de l'intrigue sont réduits à une expression prosaïque et naïve comme si le cinéaste pensait ne pas se faire comprendre...
Ainsi, le rôle de benêt de Bourvil finit, à cause de sa fantaisie balourde, par devenir stupide. Constamment interrompu par des duels à l'épée conventionnels, le récit ne vise qu'à présenter un Lagardère intègre et sententieux, un Jean Marais bondissant et séducteur, lequel doit sans doute être le seul à s'amuser de ces aventures qui lui permettent travestissement et cascades. Tant d'apparat déployé pour un résultat si dérisoire fait rager.