Dans un village périgourdin très paisible de prime abord, de jeunes femmes sont retrouvées assassinées.Entre Hélène, la directrice de l’école, et Popol le boucher du coin, s’installe un élégant jeu de courtoisie et de séduction. Le film se concentre par ailleurs principalement sur l’interaction entre ces deux personnages.Claude Chabrol est un grand cinéaste d’ambiance. En partant de ce qui pourrait être un fait divers banal bien que terriblement tragique, celui-ci parvient à créer une profondeur assez vertigineuse sur la question du mal sans pour autant entrer dans une forme didactique froide. Au contraire, le film est empli de grands moments de vie solaires, à l’instar de la séquence inaugurale de mariage, qui contiennent déjà en germe une forme de violence sèche. La manière avec laquelle la caméra insiste sur le découpage de la pièce de bœuf, en plein milieu de ce banquet censé célébrer la vie, installe une forme de malaise chez le spectateur.En somme, comme si l’on essayait de nous faire comprendre qu’un monde opaque se cachait juste sous la surface, prêt à se dévoiler à tout moment à qui s’en approcherait de trop près.
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Créée
le 24 nov. 2024
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