L'histoire vraie de la mutinerie du Bounty aura su inspirer le cinéma ; après une première version de 1934 avec un tout jeune Clark Gable, puis celle très reconnue avec Marlon Brando, voici la dernière en date, réalisée par un Australien, Roger Donaldson.
Je ne me souviens plus dans le détail des deux films précédents, mais l'histoire est la même, en l'occurrence la mutinerie d'une partie de l'équipage du Bounty, mené par l'officier en second que joue Mel Gibson, contre le capitaine du bateau incarné par Anthony Hopkins.
Tout le film réside dans le duel entre les deux acteurs, dont l'officier ne supporte plus les méthodes tyranniques du capitaine, sermonné par ses supérieurs de faire régner l'ordre.
En voyant ces superbes images maritimes, on se dit que le tournage n'a pas du être de tout repos, mais il y a un côté épique pas désagréable qui s'en dégage, et la présence de grands moyens, notamment la construction de ce grand bateau.
L'autre qualité du film est dans son interprétation. Excepté Mel Gibson qui est Australien, les autres acteurs sont anglo-saxons, et il y a du lourd là-dedans ; Anthony Hopkins, Laurence Olivier et les débutants Daniel Day-Lewis ainsi que Liam Neeson. Tout comme les autres films, les femmes n'ont peu de place, sauf dans les scènes sur Tahiti, où elles sont présentées comme cela a été montré dans les livres d'histoire ; cheveux très longs et seins nus. En 1984, on pouvait se le permettre...
Enfin, c'est la musique de Vangelis qui surprend le plus, car on ne s'attend pas à entendre du synthétiseur dans un film d'époque, et il faut dire que cela marche très bien. Bizarrement, elle m'a fait penser, dans un autre genre à la musique des Mystérieuses cités d'or pour vous faire une idée acoustique.
Le film manque peut-être de péripéties, de combats entre vaisseaux, de pirates, mais en l'état, Le Bounty est une bonne surprise, se résumant surtout à un duel entre deux personnages, et dont la destinée n'en sera que plus ironique.