Argentine, 2006, un groupe de braqueurs réalise le casse du siècle en dévalisant une centaine de coffres pour un butin estimé à environ 15 millions de $.
Le Braquage du siècle (2020) est adapté d’un fait réel, celui du casse de la succursale de Banco Río dans la ville d'Acassuso, proche de Buenos Aires en janvier 2006. Aucun blessé parmi les otages, que des armes factices, un tunnel qui relie la banque aux égouts permettant aux malfaiteurs de s’échapper et surtout, un magot qui ne sera jamais retrouvé. Le mystère reste entier sur cette affaire, malgré qu’ils aient tous été arrêtés et aient purgés leur peine de prison, le butin restera introuvable.
Adapté du roman "Sin armas ni rencores. El robo al banco Río contado por sus autores" du journaliste Rodolfo Palacios et aidé par le cerveau de toute cette opération (Fernando Araujo), le réalisateur nous entraîne au cœur d’un polar à la tension palpable et qui ne relâchera jamais la pression avant le dénouement final et ce, malgré le fait que l’on connaisse plus ou le moins le dénouement final (la réussite pleine et entière du braquage). Il dresse le portrait de ces pieds nickelés, de leurs étapes préparatoires jusqu’au jour J, où le plan se dévoile sous nos yeux, parfaitement millimétré et sans la moindre anicroche.
Le film se regarde avec beaucoup de plaisir en grande partie grâce à son casting et notamment les deux têtes d’affiche à savoir Diego Peretti (Fernando, le cerveau) & Guillermo Francella (Walter) aperçu notamment dans le superbe drame romantique Dans ses yeux (2009). Ariel Winograd n’en est pas à son premier coup d’essai, après Vino Para Robar (2013), il récidive dans le registre du braquage et semble prendre un malin plaisir à ne pas se prendre au sérieux en s’éloignant notamment des standards américains auquel on est (hélas) bien trop habitué avec ce genre de film.
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