Pas évident, le lendemain du visionnage d'un chef d'oeuvre d'embrayer sur quelque chose d'au moins aussi bon. Mais on est samedi soir et j'ai bien envie de voir ce petit film flippant qui semble bien noté.
Qu'est-ce qu'on y découvre ?
Un couple de yankees tel qu'il peut (un peu - beaucoup) nous agacer, nous autres mangeurs d'escargots : lui est un carriériste assumé, genre de golden boy à deux balles qui fait que la ramener sur ses ambitions, sa réussite et son pognon. Elle est une "designer de renom" qu'on ne verra jamais à l'oeuvre et qui passe ses journées à jogger et à boire des jus qu'on imagine évidemment bio. Ils s'installent dans une baraque d'architecte de maboule - genre 500m2 à deux, faut bien ça - et bientôt reçoivent la visite d'un vieux "pote" d'école du mari qui va vite commencer à les envahir un poil trop souvent.
A partir de là, je me suis dit : ça sent la bonne vieille histoire de vengeance à l'ancienne, sauce horrifique, hémoglobine et compagnie.
Et puis en fait non.
Le film déroule sa logique implacable de "tu es un connard, il va donc t'arriver des merdes" pendant près de 2h avec, je ne vous le cache pas, pas mal de longueurs qui m'ont drôlement saoulée, malgré quelques (trop rares) instants de suspense. Je n'aurais pas dédaigné une petite session de torgnoles/tortures à l'endroit du personnage principal qui est tout simplement insupportable. Le scénario prévoit davantage de torture psychologique que physique, ce à quoi nous ne sommes pas tellement habitués dans ce genre de productions.
Au final, l'histoire est donc originale et assez inattendue, ce n'est pas un total ratage mais il manque trop de choses pour un faire un film efficace, à mon sens.
"Le cadeau" n'en est finalement pas vraiment un pour le téléspectateur, qui reste un peu sur sa faim.