Ah les années 70, ce nouvel Hollywood. Ces films montrant la réalité cru d'une Amérique fracturé. Une Amérique passé au scalpel avec ses héros de guerres devenu bandit, ses méchants absurdes au ventre bedonnant, ses patrons sans aucun respect pour leurs ouvriers, les considérant comme de la merde. Ses corps nu de femmes non voilés, les routes crades des villes et les vastes étendus rurales.
Premier film de Michael Cimino avant les célèbres "Voyage au bout de l'enfer" et "La porte du paradis".
Le réalisateur film ici le grand Clint eastwood, héros populaire a la gâchette facile et un petit nouveau volant un peu la vedette à Papa avec son sourire ravageur et son incroyable vitalité.
Le canardeur (quel titre de merde!!) est un Buddy movies a la croisée des genres, mélange de road trip initiatique et de film de braquage.
Courses poursuites, règlement de compte et note humour jonchent le film tout du long jusqu’à une belle fin teinté de tristesse.
Les événements et le regard portés sur l'Amérique priment sur les héros de l'histoire. On veut montrer des personnages aux plus proches des gens, des hommes comme tout le monde plongé dans des aventures enivrantes et violentes qui finissent par les dépassés.
Michael Cimino signe un premier passage réussi derrière la camera, prouvant qu'un avenir doré l'attend.
Clint Eastwood fait le job en père de l'Amerique au coté du tout jeune Jeff Bridges qui a tout pour devenir un futur grand du cinéma.