"Le Capitan" est un film de cape et d'épée hors d'âge pour diverses raisons, dont la médiocrité du réalisateur, le manque d'ambition et de rigueur de la mise en scène ne sont pas les moindres.
Réduit à un récit d'action au fil duquel on ne compte plus les duels et les prouesses éclatantes de Jean Marais, le film accumule naïvement tous les lieux communs du genre et les invraisemblances dont l'histoire regorge. Le scénario reproduit un esprit chevaleresque populaire et banal, beaucoup plus que littéraire, et ne se consacre qu'aux rebondissements spectaculaires convenus, comme en témoigne la puérile séquence finale. Laquelle résume à elle seule la médiocrité des seconds rôles et la désinvolture de la direction d'acteurs.
Associé une deuxième fois à Jean Marais (après "Le Bossu"), Bourvil a la tâche ingrate, en incarnant un valet un peu benêt, d'apporter de la fantaisie. Mais, là encore, l'humour ne fait que souligner la niaiserie de l'ensemble, qui a tôt fait d'effacer un flatteur souvenir d'enfance, sinon la sympathie que suscite la vitalité bondissante de Jean Marais.