Ben Stiller, grand membre du Frat Pack et Eddie Murphy, comique qui a connu la gloire dans les années 80, font (enfin) équipe dans cette farce signée Brett Ratner, il est important de le souligner. Autant Rush Hour 2 constituait un divertissement forcé du fait qu'il n'y avait pas le moindre temps mort, ici c'est tout le contraire. Le rythme s'étire, et les acteurs n'ont vraiment aucun moyen de séduction. D'ailleurs Murphy, cité comme un premier rôle est totalement absent des 45 premières minutes. Le film n'est pas sans rappeler Braqueurs Amateurs, non pas à cause de la présence de Téa Léoni (qui au passage n'a jamais appris à cacher ses dents) mais puisque le sujet reste définitivement le même. L'intrigue met bien trop de temps à se faire comprendre pour finalement pas grand chose, sans oublier que bons nombres d'acteurs remplissent qu'à moitié leur part du contrat. Matthew Broderick a pris un sacré coup de vieux et on aurait pu s'attendre à davantage d'humour. Certes, on s'écarte de la lourdeur de Tonnerre sous les Tropiques mais bon parfois, mieux vaut trop que pas assez. En réalité, le long-métrage navigue dans tous les sens sans jamais s’élever. La scène que l'on retiendra le plus reste celle durant laquelle notre dream-team déménage le véhicule, il faut avouer qu'elle donne des sueurs froides. La fin est classique et c'est un bon point. Au final, ce braquage reste une déception et un visionnage suffit amplement. La morale de l'histoire : il faut plus que de bons acteurs pour faire un bon film.