J'ai un peu honte (en fait pas du tout), mais je n'avais encore jamais vu ce qui est considéré aujourd'hui comme un classique inébranlable du polar à la française. Que voulez-vous, il y a comme ça des films qui parviennent à m'échapper constamment. Sauf que cette fois, je lui ai mis le grappin dessus, à ce fameux Cercle rouge.
Réalisé au tout début des années 70 par Jean-Pierre Melville, Le cercle rouge devait initialement réunir Lino Ventura, Paul Meurisse et Jean-Paul Belmondo. Finalement, Bourvil (déjà sacrément affaibli), Yves Montand et Gian Maria Volonte hériteront des rôles, accompagnés par Alain Delon. Un casting impeccable du début à la fin.
Dans un style qui lui est propre, Melville narre une histoire de braquage somme toute classique, mais d'où il émane une certaine fatalité lui apportant un petit supplément d'âme. La mise en scène rugueuse du cinéaste est pour beaucoup dans la réussite d'un film peut-être un peu long et qui pourra paraître un peu froid, mais qui aura inspiré une sacrée poignée de réalisateurs venus de tous bords, à commencer par John Woo ou Quentin Tarantino.
Bien que n'étant pas vraiment le film que j'attendais, je peux comprendre l'importance et l'influence du Cercle rouge dans l'histoire du cinéma, solide polar bien de chez nous parfaitement incarné et confectionné avec un véritable savoir-faire.