Le cercle rouge de Melville, c'est avant tout une distribution hors norme, et c'est une scène de hold-up de près de 25 minutes, elle aussi hors norme.
Melville nous narre dans ce polar très sombre avec, à travers plusieurs personnages, le coté
bon et le coté mauvais de chacun.
Comme l'indique l'inspecteur général des services, on est tous des futurs coupables de quelque chose.
Le cercle rouge c'est aussi l'avant dernier de l'immense Bourvil.
Alors moi qui ne suis pas un grand fan du cinéma de Melville, j'ai totalement accroché à ce formidable polar noir et lent, avec LA scène.
Un hold-up, ou pendant 25 minutes, le silence règne, la concentration est à son paroxysme, et ou le modeste cinéphile que je suis se délecte des moindres détails de ce braquage.
Le cercle rouge, c'est aussi un plus de cette scène d'anthologie, un perpétuel combat de chaque personnage, avec leurs fantômes.
La aussi, la scène du placard est inventive, et très angoissante.
Le cercle rouge c'est donc tout cela, avec un rythme très lent, sans aucun effet grandiloquent, non pas besoin quand on a des acteurs avec un grand A.
13e long-métrage de Melville, celui ci réussit à cumuler toutes les recettes d'un bon polar, et le transforme même dans un très grand polar.
Et ma fois, Juste en citant, Delon, Volonté, Montand, Bourvil, Perier, et Crauchet, quoi dire si ce n'est que c'était du bon cinéma d'antan, et que sans dénigrer notre cinoche actuel, ça ne se refera plus.
Alors ne boudons pas notre plaisir, et apprécions ce cercle rouge,
une parfaite réussite avec un plus.
Un Bourvil à des années lumières de ses rôles de français moyens sympathiques et cucul.
Non encore une fois Bourvil excelle dans ce rôle taciturne et sombre de ce commissaire amateur de chats, mais surtout de justice.