Le Champion (1949)


Midge Kelly, un garçon sans le sou va disputer par hasard un match de boxe. Il va alors faire la rencontre d’un manager, Tommy Haley. Ils vont ensemble graver les échelons et gagner beaucoup d’argent mais Midge va oublier peu à peu ses proches au profit de la gloire et l’argent.


Réalisateur : Mark Robson
Écrit par : Carl Foreman
Avec : Kirk Douglas, Marilyn Maxwell, Arthur Kennedy, Paul Stewart, Lola Albright et Ruth Roman


Ce film nous rappelle l’importance de garder son entourage proche si un jour le succès tape à notre porte. Midge au début du film est très proche de son frère, ils voyagent ensemble, travaillent ensemble. Puis, Midge et Connie vont faire la rencontre de Tommy et ils vont ENSEMBLE faire monter Midge. Cela Midge l’oublie quand il voit une belle blonde au premier rang et des gros chèques l’invitant à changer de manager. Son frère et Tommy vont alors le laisser seul. Midge s’isole, gagne beaucoup d’argent, sort avec les plus belles femmes du monde mais il est seul.


Petite parenthèse, je lis actuellement l’autobiographie de Kirk Douglas et je suis frappé par les similitudes entre le scénario et la vraie vie de Kirk. En effet, à de nombreuses reprises dans sa vie, l’acteur ne pouvait retenir ses pulsions et charmait de nombreuses femmes en sachant très bien que cela ne le menait nul part mais c’était plus fort que lui. Malgré cette solitude et comme le personnage de Midge, on sent à travers ce livre que l’acteur est toujours resté positif, optimiste. Kirk Douglas a toujours eu la force d’aller de l’avant.


Revenons au film, quelques points sont à noter.


Le montage du film est d’une efficacité et d’une grande originalité pour l’époque. On commence le film sur le combat de fin qu’on récupère à la fin. Cela peut paraître bateau aujourd'hui mais à l’époque, l’utilisation des flashbacks n’était pas monnaie courante.


Autre point qui m’a intrigué, c’est l’omniprésence de la musique. Pendant les dialogues, les combats, les plans de coupes… De très belles musiques nous accompagnent tout le long du film en lui donnant une saveur irréelle. On sent que l’époque des films muets (ou la musique avait un rôle essentiel) n’est pas très loin. On n’utilise plus la musique de cette manière aujourd’hui, notre approche est beaucoup plus réaliste. La musique doit servir le propos, les émotions voulues par le réalisateur et non faire preuve parfois de légèreté, de romantisme.


Je retiendrais la scène sur la plage où Kirk Douglas et la magnifique Ruth Roman vont se baigner. La lumière est absolument étonnante et la naïveté, l’onirisme de cette séquence me touche.


Enfin, le film est plutôt bien écrit car les personnages sont développés correctement, ils ont un peu de profondeur. Le contraste entre Midge et Connie est très intéressant. Connie est l’inverse de Midge, pas sportif, intellectuel, calme, raisonnable… Seul problème ils aiment la même femme, je vous laisse deviner qui la “remporte” à la fin.


Un film indispensable à voir si l’on veut revenir sur la carrière hallucinante de Kirk Douglas.

lecinematologue
6
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le 20 mars 2020

Critique lue 253 fois

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