Contre l'avis de tous, Kirk Douglas a voulu interpréter ce type amoral qui, à force d'immoralité, va devenir un grand champion tout en écrasant ceux qui lui tendront la main à un moment ou un autre.
Le film démarre avec ce futur boxeur, nommé Midge Kelly, qui, accompagné de son frère, va vagabonder à travers le pays pour trouver du travail, et le travail de séduction et d'accessibilité au sommet commence par la manipulation des sentiments, de la traitrise, tout cela à travers un formidable Kirk Douglas, pour un de ses premiers films qui plus est.
Pour aller plus vite, ce n'est pas tout à fait un film sur la boxe, car les combats en eux-mêmes sont assez brefs, mais c'est par la découverte de ce sport que Midge Kelly va accéder aux sommets, mais toujours avec cette perfidie qui n'est pas loin de me faire penser à ce que fera Michael Douglas dans Wall Street, sur le milieu de la finance.
On est tout à fait dans les canons du film noir (il y a également un blonde, jouée par Marilyn Maxwell) où la boxe est un moyen de s'en sortir, où il faut gérer l'après-carrière, et tout ça est montré dans ce que j'appellerais un rise and fall que seuls les américains peuvent faire.
Il est intéressant de constater que ce film est sorti en même temps qu'un autre grand film sur la boxe, Nous avons gagné ce soir, mais si le film de Wise est plus novateur sur le montage, ici on assiste à la montée en puissance de cet excellent acteur qu'est Kirk Douglas.