Petite perle découverte par hasard, la surprise ainsi que la curiosité ont tôt fait de chavirer dans un océan de merveilles. Ce film d'animation regroupe les images en deux dimensions (ce qui me manquaient, aujourd'hui l'on voit partout des personnages uniformes entre Raiponce et Merida construits en 3D) parti pris de l'originalité, d'une beauté onirique entre les couleurs et les formes enfantines qui rappellent naïvement quelques dessins d'albums d'illustrations ou autre bandes dessinées.
Puis la musique, les chants, les actions, les décors, les personnages, l'émotion, la poésie surtout ; cette pépite nous embarque, nous invite à rêver. Rien de dérangeant, les auteurs reprennent une ancienne légende menée avec talent jusqu'à la fin colorée, chatoyante d'une mélancolie toujours sous jacente tout au long du métrage. Ce dernier est l'un des points que j'ai également apprécié pour ne pas dire adoré ; ce film s'adresse aux grands comme aux petits, il peut se lire de plusieurs manières mais toujours nuancé : pas de fin tragique ni emplie d'un grossier bonheur comme l'on en voit partout maintenant. Ici c'est la mélodie des selkys chantée harmonieusement et accompagnée d'une instrumentalité enivrante.