Je vais commencer un peu à raconter ma vie tout d'abord, désolé... Mais j'étais certain avant de visionner Le Chant de la Mer que j'allais voir un film JAPONAIS. En réalité, j'ai totalement confondu le film avec Souvenirs de Marnie, sans m'en rendre compte une seule seconde. Vous imaginez ma tête quand je vois que le début du film se déroule en... Irlande.
Néanmoins, je suis bien content de mon erreur, car sans celle-ci, je n'aurais peut-être jamais connu ce chef d’œuvre. Car oui, pour moi, le film regroupe toutes les qualités pour employer un tel compliment : l'animation est magnifique (j'ai pas peur de dire que, avec Le Conte de la princesse Kaguya, ce film est le plus beau visuellement que j'ai pu voir dans le genre de l'animation), le scénario est poétique, les personnages sont de petites pépites, et la bande-son est grandiose. Tant d'éloges peuvent sembler excessives, mais je suis littéralement tombé amoureux de cette production...
Tomm Moore a su livrer à son spectateur un univers onirique, pur aussi, mêlant terre et mer, créatures imaginaires et simples humains, partant d'une intrigue simple - il faut bien avouer que le début du film n'inspire pas l'extase - pour la sublimer à son summum, tout cela dans une ambiance de conte de fée grave. Car si les enfants découvriront avec des yeux émerveillés les beautés de l'image, et vibreront avec les aventures de Ben et Maina (adorable duo de protagonistes !), les adultes ne seront pas non plus en reste non plus...
Rares sont les films d'animation capables de véhiculer une telle émotion simplement avec la force de quelques répliques et quelques plans larges, tantôt colorés et chatoyant, tantôt plus sombres, plus mélancoliques... Le Chant de la Mer en est capable. Avec un final époustouflant en prime.