Pendant les 20 premières minutes, 'Le chant du loup' happe le spectateur. Action, suspense, images magnifiques, acteurs talentueux : c'est détonnant et complètement inattendu pour un film français. Malheureusement, la suite du film ne parvient pas à répéter l'exploit.
C'est une accumulation de petits détails qui va d'abord nous faire décrocher : la romance de Chanteraide est affreusement mal dirigée, le commandant du CIRA est aigri sans raison (et confisquera même le portable de Chanteraide), le passage du mot de passe est absurde (et inutile), le commandant annonce sa propre mort en disant "J'ai promis à mon épouse de ne plus embarquer", la France donne l'ordre de lancer une bombe nucléaire avant même d'essayer d’intercepter le missile.
Mais même lorsque le film rentre dans le vif du sujet, l'écriture ne convainc pas autant que dans le 'Fail-Safe' de Sindey Lumet. Le problème de fond est simplement la volonté de faire de Chanteraide le personnage principal du drame humain et le héros de la catastrophe atomique. François Civil est certes très magnétique et convaincant, on ne peut pas réduire les enjeux du récit à une seule personne sans perdre en crédibilité.
Heureusement, les images en mers sont magnifiques et les séquences sous-marines sont très réussies.