C'est marrant de voir comment le talent peut sauter d'un film à l'autre. En effet, John Crowley avait su trouver le ton juste pour raconter son Brooklyn qui ressemble à la mise en image des récits que nos grands-parents nous racontent sur leur jeunesse. Là, avec Le Chardonneret, le réalisateur livre un mélo des familles sans la moindre subtilité. Alors, il paraît que ceux qui ont lu le livre disent qu'il s'agit d'une adaptation particulièrement ratée, vu que que je ne l'ai pas lu, je confirme qu'il s'agit surtout et avant tout d'un mauvais film avec des personnages dans la plupart des cas complètement fades et portés par des comédiens relativement à côté de la plaque - oui, y compris Nicole Kidman, Ansel Elgort ou encore mon chouchou Finn Wolfhard pas aidé par son rôle et son accent russe - et avec l'exception Jeffrey Wright (en même temps, est-ce que ça lui arrive d'être mauvais??) et une histoire qui multiplie les sous-intrigues pour un résultat beaucoup trop long - on tutoie les 2h30 - une durée épique qui ne me dérange absolument pas quand le film est réussi, ce qui n'est manifestement pas le cas. Donc je disais pas passionnante l'intrigue, mais qui bifurque dans la stupidité la plus totale sur ses vingt dernières minutes (quand il retrouve son pote d'enfance russe). Bref, Le Chardonneret est d'une confondante platitude pendant 150 minutes avec un protagoniste chiant comme la mort et une galerie de seconds rôles auxquels il est très dur de s'attacher, du moins pour moi!!