Claude Vital a longtemps été assistant-réalisateur de Georges Lautner avant de passer à la réalisation où il s'est un peu fait remarquer par quelques films dans le genre vaudeville comme "Ok patron" et "le chasseur de chez Maxim's".
"Le chasseur de chez Maxim's" est tiré d'une pièce de théâtre des années 1920. D'ailleurs l'action du film se passe aussi dans ces années-là qui étaient justement les grandes années du restaurant Maxim's.
C'est du pur vaudeville c'est-à-dire une comédie assez débridée où le comique repose sur les situations des personnages vis-à-vis des épouses ou époux dans lesquelles interfèrent maîtresses et amants. Il n'y a pas de morale sinon qu'à la fin tout s'arrange (à peu près). Sans parler de prise de tête (n'exagérons pas !), il faut que le spectateur suive attentivement car les situations sont souvent complexes et touffues car bâties sur le mensonge ou l'omission, faute de quoi il peut vite être perdu.
Et ici c'est un peu le cas :
En effet, le (premier) chasseur de chez Maxim's, qui a fait fortune avec les pourboires fastueux octroyés dans son rôle de chasseur mais surtout d'entremetteur, est devenu chatelain mais n'a jamais pu avouer à sa femme son métier et l'origine de la fortune. Il se fait passer pour un industriel. Evidemment, le mensonge finit par apparaître le jour où sa fille est tombée amoureuse d'un chasseur (encore un) de dot ( cette fois-ci), client chez Maxim's. Inutile d'en dire plus, on devine immédiatement les situations périlleuses qu'on aura à vivre...
Le film vaut surtout par son casting.
Le chasseur (celui de Maxim's), c'est Michel Galabru avec sa faconde habituelle
Le chasseur (de dot) c'est Daniel Ceccaldi, en fringant aristocrate, grand séducteur mais désargenté.
L'épouse du chasseur de chez Maxim's c'est Claude Gensac ; la fille qui veut se marier est une toute jeune et pétulante Sabine Azéma. Il y a un chanoine, onctueux devant les unes et bon vivant devant les autres , joué par Jean Lefèvre.
Sans oublier une floppée de seconds rôles comme Francis Perrin, Jackie Sardou, Gérard Jugnot, Robert Dalban, Jean-Pierre Darras, Jean Luisi et je dois en oublier.
En guise de conclusion, c'est bien joué, les acteurs croient à ce qu'ils font et côté spectateur, on ne s'ennuie pas, on se marre parfois, on sourit régulièrement donc la mission première du film est complètement assurée et satisfaite.
Mais, quand même, le sujet ne casse pas trois pattes à un canard.