The Huntsman : Winter’s War est apparu mercredi dernier sur les écrans français sous le titre Le Chasseur et la Reine des Glaces. Le film réalisé par Cédric Nicolas-Troyan s’inscrit dans le même univers que celui de Blanche-Neige et le chasseur sorti il y a quatre ans. Je garde un souvenir positif de cet opus. A mes yeux, son bémol essentiel était la présence de Kristen Steward dont la performance souffrait de la comparaison avec celles de ses acolytes Charlize Theron et Chris Hemsworth. Donc, la première bonne nouvelle de cette nouvelle production concerne son casting. Point de Kristen mais retour de Charlize et Chris. La cerise sur le gâteau est l’arrivée dans l’arène d’Emily Blunt et Jessica Chastain, deux actrices que j’apprécie énormément.
L’interrogation que j’avais en découvrant l’affiche du film était le positionnement chronologique de ce second film par rapport au précédent. La réponse n’est pas si simple. L’intrigue débute avant l’apparition de Blanche-Neige et se poursuit après la chute de Ravenna. La partie « prequel » a deux attraits. Le premier est de nous conter la naissance de la Reine des Glaces. Elle nous explique comment une jeune femme radieuse et récente maman d’une petite fille peut devenir cette terrible sorcière au cœur glacé. Le second est de nous faire découvrir l’enfance du Chasseur. Nous le découvrons enfant. Enlevé à ses parents, son destin est désormais de devenir un soldat au service de la terrible monarque du grand froid. Il devient son meilleur soldat mais possède une faiblesse inadmissible : celui d’aimer la ravissante Sara. Cette partie de l’histoire est habilement construite. Souvent, la mise en place de l’intrigue peut être un petit peu ennuyeuse. Elle accumule beaucoup d’informations de manière massive tout au voulant nous faire rencontrer les personnages. Ici, le scénariste et le réalisateur ne tombent pas dans ce défaut trop classique. Tout en posant les jalons de la trame, la première partie alterne des moments tour à tour touchants, légers, durs et douloureux.
L’essentiel de l’histoire se déroule après la reconquête de son royaume par Blanche-Neige. Le Chasseur a repris sa route solitaire. Néanmoins, il se voit missionner par le prince. Le Miroir ayant une influence néfaste sur Blanche-Neige, cette dernière a décidé de transporter l’objet maléfique au Sanctuaire dans le but de se couper de son emprise et de faire en sorte que personne ne puisse y succomber. Les troupes chargées d’encadrer le transit ont disparu. Le Chasseur, accompagné de deux nains fort sympathiques à défaut d’être toujours efficaces, part donc élucider ce mystère. Le souci va résider dans le fait que la Reine des Glaces est également fortement intéressée par cet objet, symbole du pouvoir de sa sœur ainée.
Cette aventure est un modèle du genre. Elle alterne parfaitement des scènes d’action, des moments plus touchants, d’autres très dramatiques sans jamais s’interdire l’humour. A aucun moment, je n’ai été guetté par l’ennui. Je me suis laissé prendre du début à la fin. Le film ne possède aucun temps mort. La montée en puissance de l’intrigue est constante et m’a complètement conquis du début à la fin. Les batailles et les poursuites sont superbement chorégraphiées. Le réalisateur ne tombe ni dans un excès de stylisation ni dans un excès d’effets spéciaux. Cela permet à ses moments d’action d’être à la fois divertissants et très faciles à suivre. L’aspect spectaculaire de bon nombre d’étapes de leur quête n’empêche pas leurs pérégrinations d’être agrémentées de moments très drôles. Dans des genres très différents, le film nous fait bien souvent sourire voire rire de bon cœur. C’est toujours agréable. De plus, les adeptes de contes classiques auront le plaisir de vivre des moments d’émotion qui ne laisseront pas indifférents. Sans jamais tomber dans la guimauve, l’histoire touche régulièrement le cœur du spectateur.
Le casting est à la hauteur de mes attentes. Chris Hemsworth est un chasseur à la fois charismatique et sympathique. Jessica Chastain est une guerrière qui ne peut pas laisser indifférent. Le côté glacé d’Emely Blunt est remarquablement inquiétant. Quant à Charlize Theron, elle est une des meilleures méchantes de ces dernières années au cinéma. Les nains apportent également leur part à l’édifice. Le film ne serait pas le même s’il n’était pas là.
Au final, je suis sorti conquis de la salle. J’ai passé un bon moment très agréable. Le Chasseur et la Reine des Glaces est un divertissement de qualité qui ravira les adeptes du genre. Le dernier plan laisse présager une suite que j’irai voir sans hésitation si elle voit le jour…