Vous voulez que je vous trouve une fable qu'avec des animaux kasher?
Alger, dans les années 30. Le chat du rabbin Sfar se met à parler aux humains après avoir dévoré un perroquet. Il va tout faire pour rester ronronner entre les seins de sa maîtresse adorée, Zlabya, la fille du rabbin, y compris souhaiter faire ... sa bar mitzvah, alors même que la religion ne lui inspire que des sarcasmes.
Arrive un russe émigré qui a échappé aux pogroms dans son pays. Il va les embarquer lui, le rabbin ainsi qu'un aventurier russe blanc et le cousin musulman du rabbin, dans un voyage à la recherche d'une Jérusalem africaine fantasmée.
Je n'aborderai pas l'aspect fidélité à l'oeuvre originale, après tout le contrôle artistique est exercé par l'artiste lui-même.
Le ton graphique n'est pas en rupture avec la bande-dessinée (il valait mieux, ça aurait perdu de son charme dans le cas contraire). Joann Sfar n'invente pas la poudre quand il caricature le dogmatisme ou le dialogue de sourds entre les religions d'Abraham, surtout dans la seconde partie du film où il laisse le matou athée en retrait, et pas mal de voix sont en décalage total avec l'animation des lèvres voire avec le personnage (Zlabya en particulier ...), tout ça demeure assez plaisant mais sans réel plus.