Le Château ambulant
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Le Château ambulant

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki (2004)

Ce château ambulant s'ouvre sur un village des Alpes germanophones. Le royaume est en guerre contre le royaume voisin. Une guerre apparemment terrible, même si les combats restent pour le moment invisibles.
Les soldats arborent une tenue aux couleurs criardes qui rappelle l'uniforme français de la grande guerre. La vieille automobile à laquelle le crayon de Miyazaki donne vie tend à confirmer cette époque. Mais les bombardiers et le Blitz qui suit évoquent la Seconde Guerre Mondiale. Peu importe de toute manière : le réalisateur évoque une guerre et, fort logiquement, choisit de la montrer depuis un pays de l'Axe.
Sophie, a 18 ans, est chapelière. Ses amies sont toutes excitées : les militaires défilent dans les rues et elles s'empressent pour les voir passer (aaah l'uniforme...) Mais Sophie choisit de rester pour achever son ouvrage. Elle finit néanmoins par sortir et, dans une ruelle excentrée, est abordée par deux soldats entreprenants. La jeune fille qui ne sait comment se tirer de ce mauvais pas est subitement aidée par un beau jeune homme sorti de nulle-part. Il l'emporte dans les airs au-dessus de la foule qui ne semble pas les remarquer et la dépose en lieu sûr avant de disparaître. Sophie vient de faire la connaissance du sorcier Hauru.
Jalouse de l'amour qui vient de naître entre les jeunes gens, la Sorcière des Landes ensorcelle sa sa rivale et la transforme en une vieille grand-mère nonagénaire. Sophie cherche alors refuge dans le château ambulant, repère du célèbre magicien sans coeur : Hauru himself !
Si j'ai beaucoup aimé mon voisin Totoro, j'avoue lui avoir préféré Chihiro et son voyage dans un monde parallèle. Mais le Château ambulant les surclasse tous deux. Ce cinquième long métrage de Miyazaki m'a littéralement transporté. Des images magnifiques : cimes enneigés, alpages couvert d'une myriades de fleurs, une jeune fille fort séduisante, des personnages attachants comme cet épouvantail tout droit sorti du Magicien d'Oz. Une poésie éblouissante, un discours antimilitariste clair, un aspect écologique moins évident qu'à l'accoutumé. Mais surtout une très belle histoire d'amour. Et des dialogues particulièrement travaillés avec une touche d'humour très fine et des plus agréable.
Un Miyazaki qui me parle tout particulièrement.
Somptueux !
BibliOrnitho
10
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le 11 févr. 2014

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BibliOrnitho

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