Quelque part dans la brume au premier plan, un château fumant de toutes parts marche. C'est une grosse machine raccomodée, un agencement d'habitations dans du métal rouillé. C'est un jour de fête que celui sur lequel le film s'ouvre. Tout le monde défile dans les rues. Dans ce japon qui entre en guerre, dans des terres jonchées de sorcellerie, une jeune fille, une chapelière, se voit sauvée par un beau blond, un magicien. La voilà ensorcelée, puis sous l'emprise d'un sortilège qui la mènera bien plus loin que sa petite boutique poussiéreuse, celle que son père a initiée. Le chateau ambulant raconte les aventures de cette jeune fille qui s'exile dans le brouillard. Miyazaki crée là une atmosphère pleine de magie, Le château ambulant est une réflexion sur la beauté, le temps qui passe, la jeunesse et la vieillesse, l'espièglerie et la sagesse, l'amour et l'amitié. Le château ambulant, c'est aussi l'histoire d'un magicien qui pactise avec un démon, ce magicien qui a peur et qui offre son cœur pour survivre. Le château ambulant est un de ces films dont les images s'impriment dans la mémoire, que l'on a envie de revoir rien que pour le plaisir des yeux, et qui nous fait dériver dans le merveilleux.