Le Château ambulant
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Le Château ambulant

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki (2004)

(La supériorité des "niaiseries japonaises Ghibli")

Qui pense "film d'animation" pensera forcément "enfant". Or les programmes télévisés, les cinémas ou les étuis de DVD ne précisent jamais une tranche d'âge. Et de ce fait, que l'on ait 5 ou 99 ans, on ne peut qu'être touchés par ce film.

Quand je l'ai vu, la première fois, j'étais une collégienne immature (on a vraiment l'impression que ça remonte à loin, cinq années), et je ne me suis intéressée à rien après l'avoir vu. Je l'ai littéralement gobée, la "niaiserie".
C'est plus tard seulement que j'ai découvert que le scénario du film était tiré d'un récit pour enfants (Le Château de Hurle) de la britannique Diana Wynne Jones. Je ne l'ai pas lu, bien évidemment, il ne faut pas trop m'en demander (malheureusement), mais cette anglaise a une bonne tête et je m'étais enfilé son Château des nuages qui a donné ouverture à la création d'une auuuutre "niaiserie Ghibli", Le Château dans le ciel, superbe !
Revenons-en au vif du sujet. Le Château Ambulant, principal protagoniste de l'histoire. Oui, oui ! Un souci du détails impressionnant, une présence constante : le château, Himself, en impose. On aura rarement vu un lieu aussi vivant. Si le château bouge, - absolument, il a quatre pattes - tel un animal, ce n'est pas cela pour autant qui le rend si humain. Car, à n'en pas douter, il est - no contest - le personnage principal du film. Il adopte une forme surnaturelle, croisement d'un rhinocéros, d'une tortue, d'un crapaud... voire peut être d'un morfale, bref : un monstre. Des canons à la place des yeux, il a une langue, etc. C'est juste terrible !

Après, si au départ le château peut paraître inhabité (vu l'état... on comprend) on se rend vite compte qu'il ne faut pas se fier aux apparences. Ainsi, si les deux "personnages principaux" (Sophie et Hauru) prennent une place importante dans l'intrigue du film, ben paradoxalement, ils s'effacent souvent face aux personnages secondaires hauts en couleur. Calcifer, l'épouvantail (tête de navet) - d'ailleurs réincarnation dissimulée de Totoro - et même la sorcière des Landes after-customisation, ...
Comme dans tous ses films, Miyazaki a apporté un soin tout particulier à leur création. Chacun pourrait avoir le droit à un paragraphe. J'oublie le chien totalement déjanté au nom aussi bizarre qu'imprononçable. Hhhinn'. Finalement, on aura rarement vu un personnage aussi expressif avec des yeux qui tombent supraneutres. On retrouve donc tous les personnages vraiment loufoques du Voyage de Chihiro, version un peu plus soft.

Techniquement quasiment parfait (je pense) le film est une réussite. On s'en prend plein les yeux, quoi. Rien à voir pourtant avec des productions hollywoodiennes, a-bso-lu-ment rien. Tout est dans l'imaginaire, le dépaysement total, la subtilité, c'est impressionnant. C'est accepter de rentrer dans un monde onirique que de voir ça.
Et pourtant au final, je n'arrive pas à comprendre pourquoi, mais je ne vois pas pourquoi celui-ci serait THE Miyazaki incontournable-top-best-of-must. Il manque un truc. Cette guerre folle furieuse, on ne connait même pas son but, et je crains que ce soit juste pour mettre en avant implicitement l'histoire finalement mielleuse entre Sophie et Hauru.
Pour finir, c'est une réflexion sur la perfection physique, le narcissisme, la beauté. Les blonds sont "trop les meilleurs", mais les bruns sont les plus attachants.

"Foooooooormidaable, je suis fooooooooooooooormidaaaaaaaaaaaaaable !".
(à voir et à revoir encore)

Créée

le 3 juil. 2011

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