Ma première expérience avec Kurosawa (et le cinéma japonais en général d'ailleurs) s'était soldée par une déception. Rashomon, pourtant considéré comme un de ses chef d'oeuvre, m'avait profondément ennuyé. De plus, son cinéma est très éloigné de nous dans le temps et dans l'espace, et le jeu des acteurs est très théâtral. Le château de l'araignée n'échappe pas non plus à cela, mais le scénario, basé sur Macbeth, est beaucoup plus intéressant.
Visuellement le film est absolument somptueux, et certains plans sont particulièrement mémorables. La musique en revanche est anecdotique mais stridente, ce qui peut-être assez dérangeant par moments. J'aime le côté mystique du film, en quelque sorte une tragédie grecque mais au temps des samouraïs, pleine de métaphores plus ou moins mises en avant dans les dialogues. Un véritable succès que j'ai hâte de revoir, qui doit beaucoup à son scénario (et donc à Shakespeare) et sa photographie.