C’est vrai qu’il a une petite patte ce « Cinquième élément ». Quand je le regarde du haut de l’année 2014 (moment où je rédige cette critique), je me dis que je ne cracherais pas du tout sur cette foule de détails visuels qui donnent une personnalité à ce grand spectacle et qui manquent aujourd’hui cruellement aux blockbusters sans âme de maintenant. Mais bon, d’un autre côté, Besson écrit un peu ça avec l’enthousiasme certes, mais aussi le manque de subtilité d’un jeune ado. C’est visuel, c’est enlevé, mais c’est d’une platitude en terme d’écriture. Dans ce domaine, la foule de personnages secondaires, limités à quelques traits basiques de caractère – et surtout surjoués comme jamais – est pour moi un aspect assez accablant du manque d’ambition scénaristique de ce film. D’ailleurs, dans le même genre, la finalité du propos est elle aussi d’une niaiserie hallucinante. Alors certes, c’est honnête, mais avec davantage de profondeur ça aurait pu avoir une de ses gueules..