The Fifth Estate.
Le film le moins rentable de l'année 2013 et pourtant pas le plus mauvais, loin de là.
"Le Cinquième Pouvoir" a des aires de documentaires sur la fondation de WikiLeaks et d'ailleurs quand on ne s'y connait pas certains événements sont flous et leur importance reste abstraite donc le temps paraît un peu long. Effectivement, ce n'est pas le film de l'année.
Mais, la réa est tellement prenante que lorsque qu'on se perd, l'espèce de virtualité qui illustre les péripéties permet de nous replacer dans l'intrigue. Cette "virtualité" est en fait la représentation des "collaborateurs" du site sous la forme d'une multitude d'ordinateurs alignés. Fascinant.
Le casting est parfait. Mention spéciale pour Peter Capaldi qui est TOUJOURS génial et Daniel Brühl qui est, pour moi, une grande révélation.
La BO est bonne, le scénario pas mauvais bien qu'un peu plus d'explication n'aurait pas été de refus et la photographie est soignée pour le plaisir de nos yeux.
.......................CUMBER-TIME......................
Je tiens à préciser une chose: il a été très dur pour Benedict Cumberbatch de tenir le rôle d'un homme qui n'est pas d'accord avec l'idée d'un film sur sa création. Il a en réalité reçu un mail de Julian Assange lui même dès le début du tournage où il exprimait son point de vu.
Mais voilà, Cumberbatch, avec son grand coeur et son intelligence, demande à tourner une scène supplémentaire: une sorte d'interview pour transmettre les propos et le sentiment d'Assange.
Eh bien, je vous assure que lorsqu'on a est au courant de tout ceci, cette scène est la plus fascinante et la plus émouvante du film. Je me suis retrouvée devant un gros plan de Benedict Cumberbatch, que je ne reconnaissais même plus tellement il s'est imprégné du rôle, à boire ses paroles avec tous les frissons du monde comme si c'était un grand sage.
Parce que voilà, même s'il a voulu rester neutre, on sent que le film a un certain point de vu. Assange est un génie malgré son ego sur-dimensionné et ses décisions pas toujours avisées. Le film montre une révolution du pouvoir médiatique dont s'est emparé Internet par son expansion et Benedict incarne à merveille le hacker sûr de lui prêt à tout pour révéler les bavures militaires et politiques.
Dernière chose: est-ce qu'on peut parler de la danse du poulpe de notre Cumbie ? Celle qui, sans aucun doute, reflète très bien sa réelle incapacité à bouger en rythme ?
Oui, on devrait en parler, ça vaut le détour... x)
Bref, The Fifth Estate n'est donc pas du tout mauvais et je ne comprends pas son non-succès. Car même si le sujet ne plait par forcément au grand public il y a une grande réflexion sur Julian Assange et le WikiLeaks, et une réalisation très bien menée qui mérite qu'on s'y intéresse.