Il n'échappera à personne que Gérard Darmon ne fait plus partie du casting de ce troisième volet sur l'amitié masculine. Il est en quelque sorte remplacé par Eric Elmosnino, et si on en entend parler par quelques allusions, son absence ne se fait pas trop ressentir. Car malgré tout, l'alchimie entre les quatre acteurs est toujours là, et c'est ce qui constitue le sel de cette série.
Au niveau des dialogues, ça sent un peu moins le littéraire, et s'il est parfois agaçant de voir ces hommes se comporter en tant que quinquagénaires comme des adolescents, le plus touchant reste Jean-Pierre Darroussin. Je ne l'avais pas épargné quand je parlais du film précédent, mais là, il est celui qui s'assume à l'âge qu'il a, il aime encore sa femme et va rester auprès d'elle quand la maladie va faire son apparition. Et il a également la plus scène du film, celle où il retrouve son ancien amour, toujours jouée par Valérie Stroh, et sachant que sa femme est atteinte d'un cancer du sein, et six ans ayant passés, il ne peut se résoudre à la quitter.
Les autres personnages me paraissent un peu moins intéressants, car au fond enfermés dans des problématiques d'ado, ou alors qui sont toujours en rapport avec le sexe, comme la femme de Marc Lavoine qui, apprenant qu'il a un fils de dix ans, s'est envoyée en l'air avec plusieurs hommes pour se venger.
L'ambition assumée de Marc Esposito étant à la fois Claude Sautet (on pense à Vincent, François, Paul et les autres) et la saga étalée dans le temps d'Antoine Doinel par François Truffaut, on en est loin. Seulement, il faudrait commencer à assumer l'âge de ses protagonistes, ce qui n'est en fin de compte que légèrement effleuré.
Ce troisième volet ayant été un échec commercial, la saga semble désormais arrêtée, mais au fond, elle finit sur un léger mieux.