Comme beaucoup de films italiens de cette époque, Le continent des hommes poissons - Sergio Martino, toujours honnête sur ce point, ne s’en cache pas - est entrepris dans le but de surfer sur le succès du film américain L’île du docteur Moreau, réalisé environ un an plus tôt par Don Taylor. Le film ne mange d’ailleurs pas seulement à ce râtelier principal, mais s’inspire aussi de Jules Verne (Vingt mille lieues sous les mers, L’île mystérieuse) et du mythe de l’Atlantide. Voilà une série B sans prétention qui se voit avec beaucoup de plaisir, grâce à un beau scope, une interprétation d’assez bonne qualité, et le charme de la superbe Barbara Bach. Dommage que les costumes des « hommes poissons », très largement inspirés du monstre de La créature du lac noir de Jack Arnold, soient vraiment franchement ratés et ridicules. Le film est disponible dans une belle copie chez Néo publishing.