J'aime John Ford et de tous les films de John Ford que j'ai vu celui-ci est mon préféré.
Pourtant aucuns de souvenirs d'enfances s'y réfère contrairement à d'autres (comme "les cavaliers").
Je trouve cette histoire simple à la réalisation minimaliste profondément touchante, un groupe, une communauté d'hommes et de femmes en route vers l'ouest porté par l'espoir d'un lieu où ils pourront s'installer. Ce sont des mormons oui mais ce sont surtout de braves gens qui intègrent avec générosité ceux qu'ils croisent en route deux coureurs de pistes et un charlatan et si les affreux bandits qui les exploitent ne s'intègrent pas à la fin c'est vraiment qu'il n'ont pas voulu.
Pas de grands exploits héroïques au programme et pas de grands héros mais des personnages simples et touchants qui même sans beaucoup de mots donnent toute leur densité à des personnages toute en nuance. Le vieux mormon Perkins (Russel Simpson) présente une figure revêche de vieux grognon mais il s'enthousiasme quand avec son violon on lui demande de jouer un square danse. On remarque les œillades appuyé que lance sœur Leydeyard au joueur de tambour de la troupe de baladin. Des chevaux que l'on prend le temps de seller, la cuisine que l'on réchauffe, des gamins qui se bagarrent dans la poussière en arrière plan la vie est là.
Servi par le noir et blanc l'esthétique est remarquable et cohérente avec le propos autant John Ford avec "la charge héroïque" se référait à la flamboyance des tableaux de Frederick Remington c'est à la peinture flamande qu'il semble là se référer avec de long plan fixes sur des groupes de personnages qui semblent poser pour le peintre.