L'autre Revenant
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le 11 févr. 2016
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Derrière un talus, à demi caché par un rideau d'arbres, on découvre peu à peu un bateau à voile traîné sur un chariot par une vingtaine de mulets. Une intrigante scène d'ouverture qui donne le ton de cet excellent western des années 70, signé Richard C. Sarafian, le réalisateur du cultissime road-movie Point limite zéro. Le convoi sauvage raconte une histoire inspirée de faits réels. Celle de l'expédition insensée du Capitaine Henry (John Huston, sorte de double égaré sur terre du capitaine Achab de Moby Dick) et de ses hommes qui tentent de rejoindre le fleuve Missouri pour rallier un port et écouler une précieuse collection de pelleterie. Nous sommes en 1820, dans des territoires inexplorés où la nature sauvage aussi bien que les Indiens constituent une menace permanente. Chargé de fournir l'expédition en viande fraîche, Zaccharie Bass est attaqué par un ours et laissé mort au milieu de la forêt, tandis que le convoi poursuit son brinquebalant et surréaliste chemin. Faisant preuve d'une volonté surhumaine, le trappeur (magistral Richard Harris) parvient à soigner ses blessures et à retrouver suffisamment de forces pour partir à la poursuite de ceux qui l'ont abandonné. A la croisée des genres, Le convoi sauvage mêle western initiatique et film de survie dans une mise en scène contemplative qui s'accorde au rythme de la lente et douloureuse résurrection de Bass. Traversé de quelques scènes d'une grande violence, cette histoire de vengeance et de rédemption est aussi bien un hymne à la nature, avec laquelle il convient de vivre en harmonie, qu'une réflexion sur l'absence de Dieu, sujet très inhabituel dans le cinéma hollywoodien.
Créée
le 30 janv. 2025
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