Quand il fait un temps pourri dehors, rien de tel qu’on bon vieux Roger Corman pour vous réchauffer le cœur. Un éminent sorcier à la retraite pleure sa femme défunte. Un jour, un corbeau débarque chez lui et lui dit avoir vu la belle dans le château du boss de la confrérie des sorciers. En fait, tout n’est que tromperie. 1963, c’est la période faste de Corman. Il tourne plus vite que ta tête après une soirée Jack Daniels mais avec la même efficacité. On retrouve les décors déjà utilisés sur d’autres films et grosso modo les mêmes acteurs. On est dans cette série d’adaptations de Poe et donc le scénario fonctionne à merveille. On passera le volet vaguement horrifique car l’intérêt du film est ailleurs. En grand champion de la bidouille, Corman s’amuse ici avec tout plein d’effets kitsch mais ravissants. Le ton général est à l’humour mais malgré ça, on se laisse prendre par l’intrigue. Mais le clou du spectacle c’est le combat de sorciers, digne d’un Harry Potter fauché et sacrément ingénieux. En bref, un très bon moment qui n’est certes pas la plus grande réussite de Corman mais qui reste totalement fidèle à l’esprit du bonhomme.