Un oiseau qui se lâche...!!!
Que le poème d'Edgar Allan Poe ne soit pas suffisamment consistant pour donner matière à un long-métrage d'à peu près 90 minutes, il fallait s'y attendre et donc il fallait s'attendre aussi à ce que l'histoire soit sérieusement remplumer (désolé pour le jeu de mots complètement foireux !!!). Donc aucune surprise à ce niveau-là... Par contre, ce qui est surprenant c'est la manière dont elle est remplumée...
Très loin du sérieux d'autres adaptations cormaniennes de Poe comme "La Chute de la maison Usher" ou encore "Le Masque de la Mort Rouge" (je cite les deux-là puisque ce sont les seules que j'ai vues pour l'instant !!!), "Le Corbeau" est au contraire une comédie fantastique qui ne se prend jamais au sérieux, adoptant même très souvent un ton très loufoque (le corps du défunt père dans la tombe qui parle sans que ça ait l'air d'étonner quelqu'un !!!), et qu'on a grand plaisir à regarder.
Il faut dire aussi, en outre, que pour compléter ce grand plaisir on a trois grands monstres sacrés du cinéma, à savoir Vincent Price, Peter Lorre et Boris Karloff, qui se lâchent totalement devant un jeunot, qui fera pas du tout une immense carrière par la suite et qui n'atteindra pas du tout, lui aussi, le rang de monstre sacré lors de la décennie suivante, un certain Jack Nicholson (connais pas !!!), qui a l'air pour le moins étonné de se retrouver parmi ses trois grandes stars.
On signalera aussi des effets spéciaux, lors des duels de sorcellerie, très drôles aux aussi, qui ressemblent beaucoup aux rayons laser des sabres de "Star Wars", et qui auraient inspiré un certain George Lucas.