Après 7 ans de prison pour double meurtre, François Leclercq revient dans sa ville natale du Nord. Il est bien décidé à se venger de ceux qui, après l'avoir adopté parmi les leurs, l'ont fait sombré dans une sinistre machination. Sorte de relecture du Comte de Monte Cristo, "Le Corps de mon ennemi" propose en réalité une intrigue de revanche assez simple.
L'originalité (et l'intérêt) du film est son montage complètement déstructuré, qui mélange des flashbacks de diverses époques (jeunesse, ascension, et chute du héros) avec les images du présent. Une manière de dépeindre avant tout les relations entre notre protagoniste et une bourgeoisie hypocrite et sinistre, plutôt qu'un scénario linéaire. La critique de la bourgeoisie est donc très présente, mais toutefois un peu grossière.
Henri Verneuil reste cependant un metteur en scène professionnel, jouant avec les zooms et une galerie de "gueules" du cinéma français des 70's pour captiver le spectateur. Et bien sûr, il exploite le charisme d'un Belmondo dans son rôle habituel de cogneur au grand sourire.