Jamais nous n’aurons vu de personnage aussi poissard que dans « Le coup de l’escalier ». Trois loosers s’associent pour effectuer le casse d’une banque. Alors que le plan semble être infaillible, un enchainement d’évènements va conduire au désastre absolu.
En somme, rien de bien original pour un film noir dirons-nous. Seulement ici, cette poisse consubstantielle au genre est prise au pied de la lettre jusqu’à en devenir le sujet même du film donnant au passage une caractérisation réussie de ces personnages déjà morts mais qui tentent un baroud d’honneur car, après avoir tant perdu, ils peuvent bien gagner une fois.
A noter également une grande attention portée à l’esthétique du film, le film étant rempli de plans très forts qui décrivent habilement la solitude et la détresse des personnages le tout accompagnée par une partition jazzy très évocatrice.