Au début j'étais curieux. Puis il a suffit que la seconde bande annonce utilise "Believer" de Imagine Dragons pour ma curiosité devienne une hype intense. Ils savent me séduire.
Ce film est une nouvelle adaptation du célèbre livre de Agatha Christie, que je n'ai pas lu, ni vu la moindre adaptation. J'étais donc pour mon plus grand bonheur, sans la moindre information sur le déroulé de enquête et de sa résolution.
Commençons par le négatif, histoire de vite l'évacuer. Je pense que c'est plus du à l'histoire de base de Agatha Christie qu'au film lui même, mais malheureusement l’enquête n'est pas aussi palpitante que prévu. J'ai vite deviné le pourquoi du comment et ça m'ennuie assez. Même si c'est tout ce que je pourrais reprocher au film. Car même si j'aurais peut être aimé une intrigue plus classique mais avec des surprises, j'ai énormément aimé l'histoire, les personnages et la résolution.
L'histoire est pleine de mélancolie, touchante. Les personnages sont eux aussi incroyablement touchant, du à leurs interprètes, tous excellents. Cette histoire méritait un casting conséquent, et on est plus que servit. Johnny Depp, pour le peu de temps à l'écran qu'il a, est très bon, Pénélope Cruz, Josh Gad en particulier et surtout Michelle Pfeiffer qui est incroyablement émouvante.
Kenneth Branagh à fait un excellent travail de réalisation. Les décors, la photographie et la mise en scène sont magnifiques, et d'une fraîcheur bienvenue. Mais il incarne un Hercule Poirot très intéressant en plus de sa moustache intrigante. Il est drôle avec ces répliques sentant fortement le british (même si le personnage est belge) et extrêmement bien interprété. Il dégage une émotion incroyable, avec ces questionnements sur le bien et le mal, et la fin le rend si poignant. Rien qu'avec son regard, il dégage tellement de choses. La performance de l'année selon moi.
A la fin de la séance, je n'ai ressentis que de la mélancolie, et cela fait longtemps que je n'avais plus ressenti ce genre d'émotion. Et rien que pour ça, il mérite le coup d’œil. Au passage, je tiens à conseiller la mini série "And Then There Were None", l'adaptation des dix petits nègres, qui est du même acabit, et c'est savoureux.