S'il y avait un César de l’audace, Dupieux régnerait sûrement sur la catégorie. Parfois ces idées absurdes fonctionnent à merveille, ça surprend, ça décape… et d'autres fois non. Ou plutôt, l'humour étant éminemment subjectif, j’ai adoré certains de ses films quand d'autres m'ont laissé plutôt indifférente. Le Daim fait partie des seconds. Le rythme lent, l'antipathie du personnage principal, cet entre-deux mollasson entre ironie et mauvais jeu intentionnel du duo Dujardin-Haenel, tout concourt à un manque structure ; soit ce n’est pas assez cadré, soit au contraire ce n’est pas assez barré.
Oui, au crédit du film, Quentin Dupieux a toujours l'art de la chute et du bon timing décalé. J'ai trouvé certains gags excellents (l'incompréhension sur la prostituée, la fascination pour les franges, le jet de pierre, le final…) mais ces moments ne suffisent pas à donner un souffle suffisant au film pour que je m’y accroche.