Georges, la quarantaine, quitte du jour au lendemain, sa femme et son job, pour s’offrir la veste de ses rêves. Il trouve refuge dans un hôtel miteux au fin fond des Pyrénées et s’invente une nouvelle vie, celle de réalisateur de film…
Quentin Dupieux quitte le registre du non-sens et du burlesque pour un univers bien plus réaliste (du moins, à sa façon), en traitant de la folie. Il dresse le portrait d’un homme tout ce qu’il y a de plus classique en apparence et qui va vriller du jour au lendemain lorsqu’il aura en sa possession, cette fameuse veste en daim à franges, totalement désuète et pour laquelle il aura dépensé sans compter. Dès lors, il va partir dans ses délires, réaliser un film sans queue ni tête et entretenir une étrange relation avec sa veste (cette dernière devient un personnage à part entière).
Après avoir donné vie à un pneu serial-killer à travers Rubber (2010), quoi de plus normal que de retrouver le réalisateur dans cette énième bizarrerie qui oscille brillamment entre la comédie et l’horreur avec la descente aux enfers de cet anti-héro qui semble être possédée par sa veste. Le Daim (2019) parvient à mettre en lumière l’obsession maladive d’un homme qui ne fait plus qu’un avec son blouson, quitte à atteindre le point de non retour. C’est parfaitement inattendu et savoureux, en très grande partie grâce à son tandem formé par Jean Dujardin & Adèle Haenel.
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