Au XVIIIe siècle, alors que la France et l’Angleterre se disputent l’Amérique du Nord, Œil-de-Faucon (Daniel Day-Lewis), un jeune Mohican s’éloignant de la guerre, sauve deux jeunes Anglaises (Madeleine Stowe et Jodhi May) et un officier (Steven Waddington) d’une attaque de Hurons. Il se charge alors de les escorter jusqu’au fort anglais le plus proche, s’impliquant ainsi dans une guerre au sein de laquelle il va devoir trouver sa place.
Quand on parle du Dernier des Mohicans, pense-t-on d'abord au film, au livre ou à la musique ? En ce qui me concerne, je dois avouer que pendant longtemps, Le Dernier des Mohicans se résumait à une musique que je ne me lassais jamais d'écouter. De fait, on peut se demander si le film serait aussi renommé sans la géniale partition composée par Trevor Jones et Randy Edelman. Pourtant, tout le film est à l'image de cette bande-son : soigné, élégant, grandiose...
Personnages attachants joués par des acteurs convaincants, reconstitution historique rigoureuse sans trop de manichéisme (pour une fois, les Français sont plutôt bien représentés), grands paysages magnifiés par une belle photographie de Dante Spinotti, et scènes d’action haletantes font en effet de ce Dernier des Mohicans un film romanesque à souhait qui, s’il ne se laisse pas étouffer par son originalité, se regarde en tous cas avec un intérêt constant. Et en ces temps de blockbusterite aiguë généralisée, cela fait un bien fou de se replonger dans un cinéma classique et épique dont la recette semble s'être dissoute dans la nuit des temps...