Le film de Bertolucci évoque l'étonnante destinée du dernier empereur de Chine, dont le règne fut tout autant précoce qu'éphémère. A travers le dénommé Pu Yi, c'est une part de l'Histoire chinoise du XXème siècle qui défile. D'abord la République qui confine l'empereur dans ca Cité Interdite, puis la révolution communiste qui met à l'index l'ancienne majesté.
Les turpitudes politiques de le décor de cette fresque tandis que, dans la première partie du film, les palais impériaux de la Cité en constitue un autre, matériel celui-là, que la réalisation, attachée à l'authenticité, illustre dans sa magnificence. Somptuosité des lieux, des costumes et des couleurs, reproduction attentive des rites impériaux et de la cour (touchante et amusante au moment où le nouvel empereur est haut comme trois pommes), cette partie est d'une élégance et d'une beauté formelle qui ont probablement grandement contribué au succès du film.
Au terme de cette période encore paisible pour Pu Yi, quoique figurant un prisonnier dans sa cage dorée, vient celle de la déchéance, moins brillante peut-être -à tout point de vue, l'histoire s'assombrit- parce que les tourments de l'Empereur ne m'ont pas vraiment touché, parce que son cheminement aux côtés de ses (deux) épouses et dans le rôle politique joué auprès de l'ennemi japonais reflète une mise en scène plus académique, moins surprenante.