Si le travail sur le scénario aurait commencé dès 2003, j’ai peu de doutes quant au fait que les opportunistes d’Europacorp ont concrétisé le projet du « Dernier Gang » suite au succès de « Romanzo Criminale », sorti deux ans plus tôt. Sans parler de décalque, les similitudes sont troublantes. Ambiance rétro, histoire basée sur un vrai gang urbain efficace, tumultes personnels…
« Le Dernier Gang » « évoque ainsi le gang des postiches, une équipe qui rafla la mise en braquant les coffres personnels dans les banques parisiennes des années 80. Les noms sont changés, mais les grands événements sont plus ou moins fidèles à l’histoire.
Le film est mené tambour battant, et n’ennuie jamais vraiment. Notamment, Vincent Elbaz (qui occupe une bonne partie de l’attention) convient bien au rôle du truand tout feu tout flamme. Mais pour le reste, c’est très moyen…
La relation avec la peu convaincante Clémence Poésy ne tient jamais la route. Ni dans sa mise en place, ni dans son développement. Et pourtant elle est au cœur du film ! Le rôle du flic incarné par Gilles Lellouche (ridiculement grimé en clochard lorsqu’il est en infiltration) est également très bancal. Jamais vraiment introduit, on ne comprend guère l’obsession de ce personnage sur le gang.
Et il y aura en primes de nombreuses ellipses qui, certes, donnent un ensemble rythmé… mais très décousu. Enfin, j’ai beau avoir vu le film en toute légalité sur une respectable plateforme de streaming, et avec un bon matériel, j’ai eu énormément de mal à comprendre les dialogues. Montage sonore raté à la base, ou copie numérique sabotée par une compression hasardeuse ?