Encourageante (?) cette première visite dans la filmographie d'Edgar Wright.
Je n'ai aucun point de comparaison si ce n'est "Paul", car on y retrouve tout de même les deux zigotos en tête d'affiche ; et je n'avais pas été hermétique à leur trait d'humour et leur duo de geeks pris au dépourvu marchait vraiment bien.
The World's End : je vais faire succintement le tour du propriétaire.
Même si il offre quelques tournures bien senties et des rebondissements abracadabresques, des plus anodines aux plus improbables, toute ma bonne volonté ne suffira pas à accrocher plus que ça à ce tirage de cheveux permanent. A quelques exceptions près, les rires aux éclats n'étaient pas de la partie, juste un léger sourire sur le visage. Ni plus ni moins un pop corn movie sympathique sur le moment mais qu'on a tendance à très vite oublier ; sauf si on se force à s'en rappeler comme je le fais à l'instant en citant un exemple tel que "Voisins du troisième type" qui appartient à ce registre de films qui revisitent les histoires d'envahisseurs.
Ce long-métrage de 2013 semble avoir une réputation plutôt positive, que ce soit ici ou ailleurs sur la toile. Les dialogues sont certes millimétrés, bourrés de jeux de mots, et la connexion entre les acteurs est pas loin d'être au top, baignant toutefois dans un rythme en dents de scie. Foncièrement qu'est-ce qu'on en tire ?
Pour citer une fois de plus "Paul" qui a reçu visiblement un moins bon accueil : je trouve la dose humouristique mieux amenée au fur et à mesure que les péripéties s'entrecoupent. Tout ne repose pas sur un seul personnage. L'extraterrestre, la religieuse, les agents en costards, et sans compter les deux humains principaux ; ils sont tous servis sur un même plateau et gravitent les uns autours des autres.
Dans World's End, la substance du fun ressenti découle de la présence de Gary King. C'est le point d'intersection. On peut remplacer ou retirer l'un de ses potes, je doute que ça y change quelque chose. Un quintette de comédiens qui a fait ses armes en matière de buddy-movie. Mais parmi tous ses membres, peu d'entre eux se discerne. La majorité déborde d'inexistence, et le sentiment qu'un gag est surjoué, à mi-chemin entre le dérapage raté d'un cliché et l'essoufflement d'une parodie.
Bref, ça a manqué d'énormément de petites choses pour que je puisse me délecter pleinement de ce foutoire fictionnel. Ca ne m'a ni grandement intéressé, ni touché, ni éclaté. Néanmoins, c'était suffisant pour garder mes yeux ouverts durant deux heures.