Le grandiose de l’effondrement...

Ken a regardé pour vous

Le Dernier Tango à Paris (Ultimo tango a Parigi) est un film franco-italien de Bernardo Bertolucci sorti en 1972.

Un matin d'hiver, sous le pont d'un métro aérien, Jeanne, une jeune femme française d'une vingtaine d'années dépasse un homme à l'allure fatiguée, Paul, quadragénaire américain établi à Paris. Les deux arrivent à quelques secondes d'intervalle pour visiter un appartement à louer du 16e arrondissement de Paris, au-dessus du pont de Bir-Hakeim et de la station de métro Passy. En tirant les volets, Jeanne découvre avec surprise Paul recroquevillé dans une encoignure. Après avoir échangé quelques banalités, sans rien savoir l'un de l'autre, ils se mettent brusquement à faire l'amour, puis repartent sans savoir leurs noms respectifs car lui ne veut pas le savoir. Paul loue l'appartement que Jeanne visitait en vue de son mariage...

Parler de la violence incompréhensible, indicible de ce que représente la mort d’un être cher à travers les déambulations destructrices et autolytiques d’un homme consumé par la perte de son essence de vie. Comment montrer le rejet abject que l’on peut avoir du monde, comment faire resurgir le pire de ce que produit la société sur nos esprits égarés... Choisir ce qu’il a de plus beau et lui faire subir ce que l’on voudrait s’infliger à soi-même...

Un film aussi sulfureux magnifique avec une très belle réalisation et une superbe photographie, pour un scénario qui vous laissera le goût des l’armes dans la bouche...

Deux acteurs formidables qui franchirons les limites du jeu... c’est ça une grande œuvre, une histoire qui nous pousse dans nos retranchements... comment faire comprendre l’indicible en invoquant le dégoût de ce que l’on pourrait être et que peut-être nous avons tous en nous... Une observation millimétrée et courageuse pour ce qui est peut-être l’un des meilleurs films sur le deuil...

Seule petit pierre dans la chaussure, Jean-Pierre Léaud qui sort tout droit d’un film de Truffaut et qui pour moi joue comme un pied, c’est insupportable...

4 coupe-ongles sur 5 pour moi...