Avec son affiche sur laquelle on voit deux hommes s'affrontant avec une tronçonneuse, le dernier train du Katanga donne forcément envie. Même si comme beaucoup d'affiches de l'époque elle est trompeuse. Non pas que cet affrontement ne soit pas présent, mais déjà on ne reconnaît aucun des deux personnages et puis l'un d'eux est torse nu ce qui n'est pas le cas dans le film. L'affiche a été certainement une interprétation de l'homme qui l'a réalisé comme c'était souvent le cas. Enfin elle promet un programme fort alléchant et je dois dire que là-dessus il n'y a pas tromperie sur la marchandise, car le film est bourré d'action, les scènes possèdes une bonne grosse dose de violence primale qui n'ont rien perdu de leur force encore aujourd'hui.
L'histoire est celle de mercenaires chargé en pleine guerre civile de récupérer des diamants. C'est basique on ne peut plus basique comme scénario même, mais le traitement des personnages est très intéressant. Les deux mercenaires qui mènent le groupe ont une relation qui les lie difficile, ça ne les empêche pas pour autant de s’apprécier mutuellement. Et c'est l'un des points forts du film que les hommes et leur comportement, l'instinct bestial de ces hommes remonte bien plus qu'il ne le faudrait, mais ils ne savent pas faire autrement.
Dans une certaine mesure ce film m'a rappelé ce qu'a fait Leone dans ses westerns et notamment dans le bon, la brute et le truand qui mélangeait une histoire d'amitié et d'aventures, tout cela sur fond de guerre civile, alors ici c'est moins bien fait et plus brut de décoffrage mais c'est intéressant. Et la musique de Jacques Loussier est vraiment parfaite pour accompagner ce film, d'ailleurs au lancement du générique j'ai cru un moment qu'il s’agissait d'Ennio Morricone, car il y a de fort accents du compositeur italien, puis après on entend des tonalités que Morricone n'utilise pas, donc le doute s'est rapidement estompé. On passe un bon moment à regarder ce film qui plaira sans nul doute plus à un public masculin que féminin.