On est d'emblée saisi par la beauté des paysages, assez sublimement filmé par un Nicolas Vanier clairement dans son élément. La voix-off est également maîtrisée et on est alors assez impatient de voir si le documentaire va tenir la distance 90 minutes durant. Hélas, la réponse est non. Au lieu de rendre un authentique documentaire sur la nature où il aurait pu nous montrer la beauté incroyable de cet univers, le réalisateur préfère (plus ou moins) jouer la carte de la fiction, ce qui n'était clairement pas la meilleure option. Entre rencontres plus ou moins inintéressantes ou la relation entre Norman Winther et May Loo, le récit perd clairement de son intensité pour laisser une forte impression de déjà-vu. De plus, les différents protagonistes semblent totalement incapables de jouer la carte du naturel tant leurs dialogues sont mal prononcés et d'une grande pauvreté. Heureusement, certaines scènes font leur effet, les paysages restant toujours aussi bien filmés, certaines infos étant également bonnes à prendre. De plus, cette sensation de voyage dans un endroit aussi superbe ne laisse pas insensible non plus. Reste qu'on a l'impression d'être vraiment passé à côté d'un grand documentaire tant celui-ci avait démarré sur les chapeaux de roue. Dommage.