Excellent tempo, splendides couleurs (l'ASC est Russel Metty), scenario interessant avec un bon equilibre entre les méchants mexicains et américains.
Pas de gunfight final mais Glenn Ford et Victor Jory se battent à coups de poings dans une rivière puis dans une cascade - une scène qui est bien faite, sans plus.
Glenn Ford joue une sorte de hérisson, mal luné, héros malgré lui et d’ailleurs méconnu ou disqualifié parmi ses pairs. Pourtant son sort moral nous intéresse quand même autant que sa survie.
Julie Adams, si belle et si discrète, est aussi énergique et éthique.
Ce qui est dommage est que le méchant, Victor Jory, est moins interessant que les superbes bad guys que Boetticher est capable de portraitiser comme d’abord dans son précédent film de 1952 : Robert Ryan dans Horizons West (« Le Traitre du Texas ») puis dans les films suivants : Lee Marvin dans "Seven men from Now » (Sept Hommes à Abattre »), 1956, Richard Boone dans "The Tall T » (L’Homme de l’ Arizona), 1957, Pernell Roberts dans Ride Lonesome (La Chevauchée de la vengeance), 1959, Claude Akins dans Comanche Station, 1960.
(Notule de 2018 publiée en janvier 2025)