Rien, zéro, nib, que dalle ! Cette bande-annonce ne dévoile absolument rien sur le contenu de ce deuxième acte. Enfin, si, elle mentionne que tous les acteurs considèrent leur personnage comme la pièce maîtresse du film. Avec cette bande-annonce, Dupieux nous ramène aux années 70 ou 80, où les bandes-annonces présentaient souvent les personnages s'adressant directement au public, sans aucun extrait du film. C'était un petit plus, pas un résumé de presque 3 minutes du film, comme c'est le cas aujourd'hui. Plus la B.A est longue, plus le film est mauvais.
Quant à l'affiche, elle évoque furieusement le générique du Dîner de cons. Avec son décor en noir et blanc et une table dressée, on peut difficilement ne pas y voir une référence, comme l’était l'affiche d'Au Poste à celle de Peur sur la Ville. Tout comme dans Le Dîner de Cons, la seule touche de couleur ajoutée est le rouge du vin. Les personnages sont placés au centre des assiettes, comme dans le film de Veber. Serait-ce que Le Deuxième Acte est le Dîner de Cons du cinéma français ? Un film où l'on invite des convives pour se moquer d'eux avec cynisme. Bien que les acteurs jouent avec leur image, le ton du film n'est pas celui du Dîner de Cons. Une fois de plus, Dupieux dirige des acteurs qu'il n'a jamais eu devant sa caméra. Se pourrait-il que Dupieux soit le plus grand collectionneur d'acteurs français contemporains ? La question se pose, car il est difficile de trouver un acteur contemporain qui n'ait pas travaillé avec lui. Curieusement, aucun des acteurs du Splendide n'a jamais été dirigé par Dupieux. Ça ne serait tarder.
Le petit monde du cinéma est constamment mis en avant. Récemment, cet univers a été secoué par plusieurs phénomènes, Dupieux aborde cela dans son film. Mince la critique ne dit pas grand chose du film de Dupieux et elle se termine comme ça. Effectivement, c'est une critique en forme de méthode Dupieux. Ne rien dévoiler, ne rien raconter, et ne rien terminer.